L’ORDRE SOUVERAIN DE MALTE :                      une histoire millénaire.                            Philippe Alexandre

Des origines 1048 à la création de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem.

   L’Ordre se développe tant religieusement que militairement jusqu’en 1291, date de la prise de Saint Jean d’Acre qui force l’ordre à se replier sur l’île de Chypre  puis sur l’île de Rhodes. 

  L’Ordre y restera pendant deux siècles ce qui lui permettra de devenir une puissance terrestre et militaire.

   En 1312 le Pape Clément V par dévolution lègue les biens des Templiers à l’Ordre qui voit ainsi ses possessions s’accroître considérablement en Occident.

   L’Ordre développe alors les galères de religion qui mène une guerre de course aux dépens des musulmans. 

  Le XV ième siècle est ponctué par les sièges de l’île menés par les mamelouks mais sans succès pour ces derniers. 


  Le XVI ièmè siècle verra la fin de la présence de l’Ordre à Rhodes conquise par Soliman le Magnifique en 1523.

   Les chevaliers entament ainsi une errance qui se terminera à Nice.


Charles Quint qui avait compris qu’il lui fallait un Ordre militaire en Méditerranée donne à l’Ordre l’île de Malte. Les chevaliers débarquent sur l’île en 1530 et leur Ordre prend le nom « Ordre Souverain militaire hospitalier de Saint Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte, en résumé l’Ordre de Malte ».

 A nouveau l’Ordre est assiégé par les Turcs mais le « Grand Secours » arrive à temps pour repousser les envahisseurs. 

Cette victoire sera confirmée par la victoire de la Sainte Ligue lors de la bataille de Lépante en 1571 qui mettra un coup d’arrêt à l’expansionnisme Ottoman vers l’Europe.

 L’Ordre continue d’organiser des expéditions contre les infidèles mais dans un but mercantile et non plus avec l’esprit des croisades.

 Fin XVII ième siècle, l’Ordre est de plus en plus perçu comme une organisation périmée ne suscitant même plus le respect. Parallèlement à ses activités de course, l’Ordre continue à développer ses activités hospitalières.

 La Révolution Française portera un coup très dur à l’Ordre en lui refusant le statut d’État Souverain , en supprimant les Ordres de Chevalerie et la mise en vente de tous leurs biens.

 En 1798, Bonaparte en route pour l’Égypte s’empare, sans coup férir de l’île de Malte.
 Tous les chevaliers seront envoyés à Antibes avant de recouvrir leur liberté.

   Les Anglais ayant succédé aux Français ne restitueront jamais l’île à l’Ordre.

   Après de multiples pérégrinations, l’Ordre s’établit définitivement à Rome en extraterritorialité au Palais Magistral. Au 19 ième siècle, l’Ordre renait dans le cadre des associations nationales jusqu’à la restauration de la Grande Maîtrise en 1879.

   L’Ordre se consacre désormais à nouveau à ses tâches hospitalières. 

  En 1961 une charte nouvelle sera approuvée par le Pape Jean XXIII. 

  En 1998 la République de Malte à mis à la disposition de l’Ordre le fort Saint Ange que les chevaliers avaient construit à La Valette.